vendredi 19 octobre 2007

Descente du Gange en kayak

Aujourd’hui, c’est notre dernière journée à Lakshman Jhula. En début de soirée, nous partirons pour Haridwar.

J’ai réussi à trouver un guide pour descendre le Gange en kayak. Pendant ce temps, mes compagnons avanceront certains textes du Blogue. Nous nous donnons rendez-vous à la plage, vers 13 h 30 à mon passage, pour une séance de photos.

À 11 h, un motocycliste vient me chercher à mon hôtel. J’embarque derrière lui et nous traversons le pont de Lakshman Jhula pour reprendre la route principale. Après une quinzaine de kilomètres le long du fleuve, nous arrivons au village de Shivpuri. Mon conducteur m’explique qu’il y a une quarantaine de compagnies de raft qui descendent le Gange à partir de ce village.

Il me débarque à un petit hangar en ciment contre lequel sont cordés 8 kayaks et me présente mon guide, un indien de 25 ans qui se nomme Vikram. Vikram me demande de choisir un kayak. Le choix est assez facile, vu que le premier du bord est un Outlaw, le modèle de mon premier kayak.

Une fois habillés en kayakiste, nous partons pour la rivière. Nous mettons à l’eau sur une belle plage et commençons la descente. Le premier rapide est un R2-3. En bas du rapide qui n’est pas très long, la rivière tourne à 90 degrés à gauche et forme un gros contre courant à droite. Mon guide me dit que c’est impossible de faire une reprise de courant à partir de là, le courant est trop fort et on finit toujours par revenir dans le contre-courant. La seule façon d’en sortir, c’est de portager. Ce qui fait que nous descendons le rapide centre gauche pour l’éviter.

Les montagnes qui se trouvent de chaque côté du fleuve sont plutôt abruptes et sauvages. Après les deux premiers tournants, nous ne voyons plus d’habitation. L’eau est opaque et remplie de sédiments gris, verts. Au total, la section compte environ 6 rapides tous assez faciles, la seule difficulté est le volume d’eau qui rend la descente instable par moment. Le 2e et le 4e rapides sont les plus impressionnants avec quelques grosses vagues de 12 à 14 pieds.

Mis à part deux ou trois compagnies de raft installé sur la rive, les deux premiers tiers de la descente restent sauvages. Ce n’est que dans la dernière portion juste avant d’arriver à Lakshman Jhula que nous commençons à voir, des sadhus en pleine méditation, des femmes faisant la lessive, et des touristes profitant des plages.

Quand j’arrive au point de rendez-vous, il y a quelques touristes sur la plage, mais pas mes photographes. Avec mon guide, nous attendons une minute ou deux, puis je me dis qu’ils ont dû décider de rester à l’hôtel qui se trouve sur le bord du fleuve. Nous reprenons la descente, la rivière tourne à gauche et le pont de Lakshman Jhula apparaît. On commence à entendre les chants religieux. C’est réellement particulier de se retrouver dans un kayak avec un paysage pareil. Nous nous laissons descendre par le courant et je profite du spectacle des deux rives.
Pont de Lakshman Jhula


Fin du dernier rapide.

Arrivés à l’hôtel encore personne, nous continuons donc notre descente jusqu’au prochain rapide appelé «Hilton» qui se trouve entre les deux ponts.

La descente se termine juste après le 2e pont où nous sommes accueillis par une douzaine de cochons qui mangent les poubelles sur le bord de la rive pendant que deux femmes avec des enfants lavent leur linge à partir d’un tuyau qui coule vers le fleuve.

Je les retrouve à l’hôtel et là ils m’expliquent que la rédaction du blogue leur a fait perdre la notion du temps. Ils ont eu beau courir, ils sont partis trop tard et je me retrouve avec un long texte à écrire et pas d’image de ma descente. C’est ça le travail d’équipe... ;-)

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Juste d'y penser, j'ai des frissons. J'ai peine à imaginer comment ça doit être d'être à cet endroit là. Les rapides on beau ne pas être les plus gros, ça reste le Gange et ça doit être une expérience magique et inoubliable...

Anne Tremblay a dit…

Inoubliable oui, surtout si tu avales une gorgée!
Dis, François, as-tu eu l'occasion d'esquimauter dans cette eau opaque?
C'est vrai que de descendre le Gange en kayak est une expérience extraordinaire. Un souvenir pour quand tu seras vieux même si ça m'étonnerait beaucoup que tu le deviennes un jour, tu sembles plutôt du genre à rajeunir. :-)

test a dit…

J'ai fait un esquimautage a la mise a l'eau pour me rafraichir et voir si ca fonctionnait en Inde. Mais l'eau du gange a cet endroit est bonne, c'est plus bas que ca se complique.

Anonyme a dit…

Allo Rene,
Aujourd'hui 27 octobre... Trop tard pour le concours "Red Bull". Ca m'apprendra a remettre a demain... Je voulais faire un tour complet du blogue avant de t'envoyer un commentaire mais voila, j'ai eu un coup de coeur a la lecture de Paparazzi en kayak sur le Gange. Wow!!! Je me suis imaginee pour un moment en canot - je n'ai jamais fait de kayak - pagayant a la rencontre de ces voix chantant des hymnes religieux probablement millenaires...
Grosse bise,
Lise